Chroniques Concerts

The BellRays - Paris La Maroquinerie 06 juin 2006

Posté par : Jérôme Florio le 09/06/2006

Les BellRays pouvaient bien sabrer le champagne en public, après plus d'une heure trente de concert endiablé et pied au plancher, dans lequel ils se sont donnés sans compter. Et pour cause : c'était le dernier show de leur tournée. Le groupe a terminé fier d'avoir livré une performance énorme, et le public heureux, complètement rincé et les oreilles en bouillie. Emmenés par la superbe Lisa Kekaula (quelle coiffure afro seventies !), les BellRays ont démarré plutôt tranquille, explorant les titres plus calmes de leur dernier "Have a little faith". La foi, ils l'ont, pas de doute : Kekaula se sort avec les honneurs de son rôle de diva soul (descente dans le public) avec l'abattage d'un Rob Tyner (chanteur du MC5, même coupe afro, même ville d'origine Detroit...). Derrière, Tony Fate (guitariste bien bâti), Bob Vennum (bassiste faux jumeau de Wayne's World) et Craig Waters (batteur fou au look Véronique et Davina, chemise entrouverte sur paillasson pectoral) bastonnent comme des malades, à se faire péter la rate. Kekaula, qui tourne sur scène comme une lionne en cage, domine ce barouf avec la classe d'une Tina Turner surplombant le "mur du son" de Phil Spector. A force d'invite au public à se lâcher, la sauce a pris au-delà de leurs espérances : le long et premier rappel est survenu après que la foule scande "Bell-Rays ! Bell-Rays", qui ont définitivement emporté les suffrages avec la reprise des "Cornichons" de Nino Ferrer. Tout le monde a repris en choeur, le sourire de Lisa faisait plaisir à voir et Nino, de là-haut, approuvait sûrement, lui qui "voulait être Noir". "Highway to hell" d'AC/DC concluait le set dans la communion générale du groupe, des roadies invités sur scène et du public. Pour finir, serrage de pognes (et baise-main pour Lisa Kekaula) et tapes dans le dos, un vrai bon moment rock'n roll, fun et gavé d'énergie positive.

Photo © Steffen Paulus