| Chroniques ConcertsLeonard Cohen - Grenoble Palais des Sports 17 Septembre 2010Posté par : Maxime Morinière le 24/09/2010
Franchement,
je n'attendais pas grand chose du concert de Leonard Cohen, le
visionnage du Dvd "Live in London" paru l'an dernier ne
m'ayant guère convaincu de l'intérêt artistique d'une telle
tournée.
Pour voir le Monsieur prendre des risques et jouer
ses plus belles chansons seul avec sa guitare, il faudra en effet
repasser, les uniques "Suzanne" et "Sisters of mercy"
ayant eu droit à un tel traitement de faveur. Sur cette tournée, il
est entouré d'un groupe composé de deux guitaristes, d'un organiste
(au B3 le plus souvent), d'un batteur, d'un bassiste/contrebassiste
et de deux choristes. Mais surtout, il y a cet énergumène soufflant
dans tout ce qu'il a sous la main (saxophone, harmonica, ...) et qui
réussit l'exploit d'obtenir une ovation du public à chaque fois
qu'il plombe l'interprétation d'une chanson !! Car, oui, les
arrangements des morceaux ont été revus et corrigés à la même
sauce que les albums des années 80 et 90 du Canadien, si bien qu'au
final on croit assister à... un concert de variété ! C'est ainsi
que "Bird on a wire" a été massacrée.
Le
spectacle, réglé comme du papier à musique et d'une durée de
3h30, n'aura finalement été intéressant que par passages, et rares
auront été les enchaînements qui valaient le coup
("Suzanne"/"Sisters of mercy" donc, et "The
partisan"/"Halleluyah"). Bien
que Leonard Cohen ait promis, d'une voix plus caverneuse que jamais,
"de tout donner ce soir", le concert aura été mou, sans
jamais vraiment réussir à faire vibrer le public, trop occupé à
lire la traduction des paroles défilant sur les écrans géants. La
magie aura donc opéré trop épisodiquement pour tirer vers le haut
un spectacle dont le meilleur moment restera l'interprétation de
"Who by fire", dans une version allongée et magnifique de
simplicité. On aurait aimé que la totalité du concert soit du même
acabit.
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