| Chroniques ConcertsDonovan - Paris Trianon 9 Mai 2005Posté par : Jérôme Florio le 10/05/2005
Un concert en deux parties hier soir... et un peu poussif à mon goût -
le côté froid du Trianon, avec tout le monde assis, n'a certainement
pas aidé. Une première moitié acoustique, seul à la guitare et
harmonica, avec quelques pépites, mélangées à d'autres plus faciles sur
lesquelles Donovan s'est employé à faire chanter le public comme dans
les pubs de ses débuts. Beau son et belle voix. Terminé sur "Colours"
rejoint par un contrebassiste. Malgré quelques beaux moments, on se
sentait plus à un gala qu'à un concert de rock (Donovan jouant un peu
le bateleur de foire avec ses "bravo" et "fantastico" !). Pause, avec une horrible musique d'ascenceur genre "Ushuaïa". Puis
le deuxième set, électrique, joué en groupe (clavier, contrebasse,
batterie). Tous les tubes y passent, "Hurdy gurdy man", "Sunshine
superman", "Season of the witch"... mais il leur manquait cruellement
cette légèreté psyché qui fait leur charme sur disque. A la place, du
rock de baloche. En rappel, un joyeux massacre de "Mellow Yellow",
Donovan rejoint par sa fille qui assurait aussi la première partie
(Astrella Celeste, son nom de scène vous laisse augurer de la qualité
de ses chansons...). Heureusement, deux titres en acoustique (dont un
sublime) venaient sauver d'un ennui profond. Mais Donovan était
aussi là pour la promo de son récent "Beat café". Tous les morceaux
joués issus de ce disque étaient de la pure abomination : du jazz
roupillon à papa (non, même pas jazz, "jazzy" !) sur lequel Donovan se
dandinait, aussi sexy qu'un prof de maths malgré sa silhouette toujours
longiline. Donovan enchaînait les titres en se référant
constamment et lourdement à la culture "beat", comme en témoignaient
les photos de Ginsberg et Kerouac accrochées sur le pourtour de la
scène. La "beat-culture" expliquée à la ménagère de moins de 50 ans,
avec un exercice de lecture d'un poème de Dylan Thomas sur
accompagnement "jazz" scolaire... Hospice & love
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