| | | par Francois Branchon le 21/02/2002
| Morceaux qui Tuent Sailing
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| Tombée de nulle part, voici la perle parfaite avec tous ses critères afférents : un groupe quasi inconnu (répertorié tout de même, comme 'collector absolu', dans le "Rock psychédélique américain", la bible des Editions Parallèles), un seul album, enregistré en 1969 sur un label obscur de chez obscur (Map City), sa réédition par le label Akarma qui tombe dans la boite aux lettres et une claque monumentale en suivant !
Yesterday's Children : cinq musiciens tout bonnement hors du commun, créateurs d'un rock-blues carré, puissant et lourd qui relègue Led Zeppelin au jardin d'enfant ("Providence bummer"), une fantastique voix de hurleur (Dennis Croce), parfaite pour le blues blanc, sidérante quand elle monte dans les aigus (si Ian Gillan avait entendu la reprise de "Evil woman", il serait entré dans les ordres !), deux guitares sorcières qui tournent, montent et descendent, en solos, en accords, assènent leurs plans, mais savent aussi se faire douces, lors de duos extraordinairement fins, sur "Sailing" par exemple, long morceau flottant en apesanteur, havre de béatitude électrique au beau milieu d'un volcan en fusion... La photo du groupe inclue dans ses rangs un membre à part entière préposé au light show, on frissonne de frustration en imaginant le travail sur scène de ce type ! De retour à "Paranoia", la première piste, il est alors temps de s'attarder sur l'ahurissante pochette signée Warren Schatz et Michael Kanarek, une rencontre improbable entre Crumb et les Monty Pythons au café Yellow Sunshine ! Mais combien de trésors de ce niveau dorment encore dans les malles !? |
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