"Nous avons le sentiment que c'est peut-être le point culminant de notre temps passé ensemble en tant que groupe", s'était exclamé Tom Petty à la fin de cette série de vingt concerts en vingt jours à la suite au Fillmore West de San Francisco en 1997. Etrange concept de riche que de louer la mythique salle pendant trois semaines, sinon vouloir laisser une trace scénique parfaite, aggrémentée des passages sur scène de potes musiciens renommés : Roger McGuinn (Byrds), John Lee Hooker (mais pas de Dylan ou de Jeff Lynne à l'horizon). Tous les concerts avaient été enregistrés, Elektra aidé des Heartbreakers Mike Campbell et Benmont Tench en extrait un double album qui fait à la fois office de Best of avec son lot de classiques ("American girl", "Free fallin") et de suite de caméos.
Même avec l'émotion de l'édition posthume, ce "Live at the Fillmore" ne peut éviter le principal défaut qu'on a toujours reproché à Tom Petty : un bon son bien léché mais des compositions assez banales et une énergie qui s'essoufle vite rendant les chansons lassantes. La pochette, imitant les grandes affiches du Fillmore des 60's (hors-sujet dans le cas présent) est belle, mais seuls les fans transis sortiront le porte-monnaie.