| | | par Francois Branchon le 17/11/2003
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| Qu'arrive-t-il au label Source, à ses débuts tête chercheuse dénicheuse de talents originaux français, les compils Sourcelab en témoignant, de Daft Punk à Air et Motorbass, malgré Etienne De Crecy et Alex Gopher ? Est-ce le succès (démesuré) d'Henri Salvador qui l'a poussé à chercher du côté de cette "nouvelle chanson française", dont la seule nouveauté semble être l'attitude, blasée et sans jeunesse (Keren Ann) ou nonchalamment arrogante (Biolay).
Ici, Source aura réussi l'exploit - preuve que le dérisoire a de plus en plus tendance à prendre le pas sur le signifiant - de faire d'un non-événement un phénomène marketing, allant jusqu'à mettre en émoi la presse dite spécialisée. Le monde musical français "officiel" est décidément bien mal en point (heureusement qu'il y a encore de la vie dans les marges), car que dire de Thomas Winter (parolier) et de Bogue (metteur en musique) ? Après plusieurs écoutes, chaque fois plus pénibles, rien ne se dégage de cette suite de chansons bâclées, sans originalité - ni musicale ni émotionnelle - mais surtout affreusement mal chantées, par une voix traînarde et fausse. Certes les arrangements sont parfois agréables, délicatement électroniques ("Mes peines"), mais la voix prend trop vite le dessus, cataplasme qui semble se jurer de faire encore pire au morceau suivant, même si le pompon est décroché au début de l'uvre, avec "Batifole" où Winter exhale ses syllabes comme un Murat en bout de cuite plié en deux sur une cuvette.
Thomas Winter et Bogue : un groupe en toc, comme le palmier de leur couverture. |
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