From mouth to skin

Thirst

par Oli le 23/02/2002

Note: 7.0    
Morceaux qui Tuent
Dear sir


Power pop rock, voilà où l'on classera Thirst, très pop par le chant, très power rock par le reste... Trois choses s'imposent à l'écoute de ce "From mouth to skin" très plaisant : d'abord le chant, éraillé, qui parfois lorgne vers celui des Stereophonics, assez inhabituel sur la scène pop rock, surtout qu'il est très dépressif, collant parfaitement à la musique du combo qui ne fait pas dans les petits oiseaux ni la soupe populaire de certains groupes brittons... Ensuite, c'est l'énorme son et la présence de la basse qui surprend, grosses séances de slap, petits solos à droite à gauche, dès le premier titre "Kissing Mr Easy" on est scotché ! Enfin, la multiplicité des effets et sonorités des guitare est impressionnante : tantôt douces, tantôt agressives, tantôt sombres, souvent à la relance, le travail est énorme et leur mariage à trois avec la basse et le chant est parfait. Et la batterie me direz-vous ? Et bien, ça joue, sans trop en faire, juste ce qu'il faut là où il faut et avec les autres bien entendu, mais elle se fait moins remarquer que le reste... Côté compositions, on retrouve un peu l'esprit des Baby Chaos dans l'énergie déployée sur la plupart des titres, notamment un "Dear sir" rageur. Le groupe joue également dans le registre pop sur quelques morceaux ("Silly astronaut", "September 22") et on retrouve de nombreux passages pop sur des couplets mis en valeur par la tonicité des refrains ("Way forward", "Stayscream"). Plus alerte et brut que Vex Red, moins violent et oppressant que Cortizone, Thirst vient occuper un créneau peu encombré en Angleterre et devrait étancher la soif de certains en mal de pop rock distordu. Vraiment rafraîchissant !