| | | par Jérôme Florio le 30/11/2004
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| Les Wondermints se sont formés à Los Angeles dès 1991, mais ils ont surtout gagné de la visibilité en accompagnant Brian Wilson sur scène, dans deux tournées qui ont revisité le répertoire des Beach Boys. C'est aussi avec eux que Wilson a récemment réenregistré le mythique album perdu "Smile". En 2002, au sortir de la série de concerts "Pet sounds", ils enregistrent leur quatrième disque, "Mind if we make love to you", dévotement imprégné des enseignements du Maître, qui tout attendri contribue à une composition.
"Mind if we make love to you" sonne comme le disque d'un "tribute-band", avec un sens de la photocopie arrogant ("Ride", "Sweetness", "So nice" ben voyons !) d'autant plus décomplexé par l'adoubement de Brian Wilson. Là où ce dernier construisait dans les sixties des "symphonies adolescentes", à la fois fragiles et d'un incroyable aplomb mélodique, les Wondermints recyclent des gimmicks avec des sourires d'imbéciles heureux et un vocabulaire de maternelle ("boy", "girl", "sun", "moon", "stars"
). Tout cela est très régressif. Les chansons, pas très solides mais qui exhibent complaisamment leurs savants ingrédients, sont gavées comme des oies avec force churs, cuivres et cordes - la section rythmique est quand même suffisamment mixée en avant, pour muscler le propos et ne pas faire trop chochotte.
Il est bien possible que le cerveau des Wondermints se soit ramolli, à force de fréquenter le gentil psychopathe californien : leur papier peint ne vaut pas tripette, comparé au buvard des Beach Boys ou des Zombies. |
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