| | | par Christian Tranchier le 27/10/2002
| Morceaux qui Tuent Autumn shade Highly evolved
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| La fureur de chanter. La vague du "renouveau" rock continue, Strokes, White Stripes, The Music (renouveau ?) et ces insolents de Vines... avant l'imminente déferlante des Libertines, Yeahs Yeahs Yeahs et autres Datsuns ! Sur le sticker du service marketing EMI, il est garanti un mélange explosif de Nirvana et des Beatles, rien moins ! N'importe quoi ? The Vines peuvent se parer de nombre d'adjectifs ("explosif"), de superlatifs et de comparaisons plus fumeuses et inutiles les unes que les autres, car le groupe survit à l'incroyable hype d'un plan média efficace. Ils marquent des points dès le départ : bon look, une gueule de star décadente pour le charismatique et drolatique Craig Nicholls et une attitude ultra-punk (version "tendance"). Le tout recouvert de guitares électriques sautillantes ("Factory"), tourbillonnantes ("1969") ou agréablement pleurnicheuses ("Autumn shade", "Mary Jane"). Craig Nicholls peut meugler, s'égosiller, faire le pitre, il ne leurre personne sur l'évidence des chansons. Elle transpire à chaque giclée électrique. "Highly evolved" passe par tous les étages musicaux et les visite sans ménagement, passant du déchirant "Homesick" au turbulent et tonitruant "Get free", un véritable manifeste révolutionnaire énergisant, sans transition préalable (le fameux mélange annoncé ?). Sans puiser à la louche dans un passé récent et nullement avant-gardiste, leur classicisme ne dessert pas leur pertinence et leur raison d'exister. Il n'est pas toujours question de faire du neuf avec du vieux, ni de tomber dans un hermétisme pseudo-futuriste de bon aloi. Parfois, la seule ambition artistique réside dans la création d'un bon album. The Vines possèdent cette légitime ambition. Et celle de conquérir le monde... http://www.thevines.com/ |
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