| | | par Emmanuel Durocher le 17/10/2008
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| Comme un film de Rohmer ou une Bd de Bilal, les albums des Tindersticks possèdent ce signe particulier qui les distingue des autres, des chansons dont les différences se basent sur un air de "déjà-vu", aimant jouer ainsi avec les ambiguïtés. Les Anglais peuvent de cette manière se renouveler dans la continuité même si c'est au prix de quelques sacrifices comme cette séparation au cours de laquelle le chanteur Stuart Staples a enregistré deux disques en solo et la reformation à partir du trio d'origine au lieu des six qui composaient le groupe.
"The hungry saw" a été enregistré loin de de Nottingham, dans le Limousin où le chanteur s'est installé, hésitant entre les morceaux purement Tindersticks avec le moral au ras des pâquerettes ("Fell the sun", "Mother dear", "Boobar"), d'autres plus rythmés voire groovy ("Yesterday tomorrow", "The hungry saw") et ceux partiellement ou totalement instrumentaux lorgnant vers des ambiances de musiques de films aux univers aussi variés que ceux d'Ennio Morricone ("The other side of the world"), Yann Tiersen ("Intro") ou même "Peer Gynt" sur "The organist entertains".
Sans grande surprise, ce septième album des Tindersticks retrouve pourtant une partie de la magie de leurs deux premiers disques, avec une musique envoûtante, des atmosphères souvent sombres et un humour toujours décalé.
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