| | | par Francois Branchon le 18/09/2010
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| Quand "Softs" parait, en
1976, le temps du mythique Soft Machine semble bien loin. Kevin Ayers
parti depuis longtemps, Hugh Hopper, parti, Robert Wyatt, parti,
Elton Dean, parti, et le quatrième atout du carré d'as du mythique
album "Third", Mike Ratledge, encore là, mais en "invité",
sur deux titres...
Mais cela n'était guère surprenant, dès
"4th", l'album qui suivit "Third" en 1971, Soft
Machine avait changé de son, de structures, d'âme, certains (Karl
Jenkins) plus fervents de jazz-rock que du rock-jazz initial prenant
le pouvoir.
"Softs" est donc de cette veine, avec
des morceaux alternant passages forts doux, presque atmosphériques
(l'intro de "The tale of Taliesin") virant à la frénésie
technique démonstrative particulièrement casse-burnes (la suite de
"The book of Taliesin") et s'évanouissant sous le ressac
de vagues pompeuses (la fin de "The book of Taliesin".
Quand il n'imite pas Terry Riley en goguette sur le "Black
market" de Weather Report à califourchon sur une guitare
épileptique ("Ban-ban caliban"), le Soft Machine de 1976
est fortement sous influence de son époque (Return to Forever, les
Zappa jazz-rock, Weather Report...), une super machine, mais une
machine, qui ne saura combler que les maniaques de technique,
celle-ci la ramenant en permanence sur les tentatives d'atmosphères,
à l'exception notable du très beau "Out of season", où
les autres foutent la paix au pianiste solo, jusqu'au bout. |
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