| | | par Jérôme Florio le 17/12/2008
| Morceaux qui Tuent Mansion of tears Muddy muddy river Five feet high and risin'
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| Voici une rareté sortie des oubliettes par Cherry Red qui devrait d'abord ravir les fans de Lee Hazlewood : c'est lui qui produit en 1966 ce quatuor vocal (trois hommes, une femme) dont le nom aurait été choisi d'après la première femme du génial moustachu - Naomi Shackleford !
On s'attend à une pochade sans grand fond ; "The Shacklefords sing" est non seulement très distrayant (versant "Something special" de Hazlewood, 1967, pour le côté roue libre avec classe et humour), mais bénéficie surtout du son élaboré par Marty Cooper, collaborateur de longue date de Lee Hazlewood. Il organise ici des arrangements country & western avec guitares jingle-jangle à la Byrds (et même du fuzz sur "Let the good times roll"), cuivres et cordes, cloches... un son que l'on connaît déjà sur les disques du grand Lee. The Shacklefords entonnent avec joie et énergie des reprises ("Five feet high and rising" de Johnny Cash, "Muddy muddy river" et "Not the lovin' kind" de... Lee Hazlewood), et des compositions originales auxquelles Cooper a largement contribué, par exemple "Mansion of tears".
L'écoute de "The Shacklefords sing" fait passer une douce folie sixties, assez cartoonesque, servie par une paire producteur-arrangeur d'exception. Plus efficace pour le moral que le récent projet similaire de Sufjan Stevens avec The Welcome Wagon, ce disque est à conseiller à tous les cafardeux.
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