Après des débuts sur la scène beat du Hertfordshire au milieu des années 60, The Mirage fondé par les trois frères Hynes, amis des Hollies, deviennent le groupe maison préposé aux maquettes du studio sur Oxford Street de Dick James l'éditeur des Beatles. Sous son égide, ils vont également avoir une carrière personnelle, enregistrant quelques singles pour CBS sous leur nom ou celui de Yellow Pages. Puis Dick James, rejoint par Larry Page (manager des Kinks et des Troggs) les font passer sur le label de ce dernier (Page One), puis chez Philips.
Une trajectoire très manipulée par le business, des changements de noms pour conjurer les échecs commerciaux, tout du long fortement balisée par les influences Beatles (une belle reprise bien perchée de "Tommorow never knows" en prime), mais avec un répertoire personnel entièrement écrit par le batteur Dave Hynes, parsemé de quelques rares reprises ("Wild thing" des Troggs, "Go away" des Hollies).
The Mirage eurent leur moment de célébrité, en août 1968, quand ils participent à la première édition du festival de l'île de Wight (tête d'affiche Jefferson Airplane).
En quête de liberté, The Mirage signent (seuls) sur le label Carnaby de Mervyn Conn, où ils enregistrent un single sous le nom de Portebello Explosion avant de publier un album de 1970 sous le nom de Jawbone.
Un très beau coffret de 3 Cd rassemble l'intégrale de cette carrière à la fois chanceuse et bridée, où plane omniprésente la touche beatlesienne. "The world goes on around you" est la toute première anthologie de The Mirage, avec tous leurs singles et album sous leur ribambelle de noms, augmentés de nombreuses chutes de studio et des passages live à la BBC.