| | | par Hélène Grégoire le 31/01/2004
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| The Kills font de la musique en couple (comme les faux frères et soeurs de Detroit), ils font du blues-rock crade (comme le couple blanc et rouge), ils ont enregistré au fameux studio Toe-rag de Londres (comme le groupe chouchou des médias), mais si les White Stripes n'emmerdent pas les gens, eux si !
"Fuck the people", tiré de leur album "Keep on your mean side", résume bien leurs intentions : faire du rock teinté de blues, énervé, indomptable et salement sexy (le physique de la chanteuse aidant !). D'accord la voix de VV (ça c’est du pseudo !) ressemble étrangement à celle d'une certaine PJ Harvey. Ok, ils auraient pu se passer de la boîte à rythme hors d'âge qui leur sert de batterie, Bernard Minet aurait fait mieux. On peut aussi leur concéder un minimalisme qui fait sonner creux cerains titres. L'urgence et la fougue ont parfois de désastreuses conséquences : des titres bâclés comme "Fuck the people" et "Monkey 23"... Pour les blasés du revival rock, il est très clair que The Kills n'ont rien inventé, mais leur premier album est tout de même réjouissant.
Un son brut, des compos simples, pas de plan promo ni de frime, The Kills font du rock dénudé, nerveux et clandestin. Une musique primitive car hors-contexte, contre les normes et les modes. Mais la liberté retrouvée s'échappant de "Keep on your mean side" est une réelle prouesse en ces temps de batardisation du rock. Ici, il a enfin une âme et pas seulement un bon guitariste.
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