| | | par Francois Branchon le 01/10/2001
| Morceaux qui Tuent
Undone
Trailways
Matter
I've changed
| |
| Josh Joplin avance à peine masqué, c'est R.E.M. qui donne souvent sa forme à sa musique, une potion dans laquelle il a du tomber petit, gamin de la bourgade provinciale de Lancaster. Mais une fois ce décor fixé, il lui reste sa personnalité pour se créer un peu d'espace et l'agrandir au fil de l'album, façonnant une americana de bon goût, dont la sève laisse entrevoir l'influence (revendiquée) de grands anciens, Bob Dylan, Woody Guthrie et surtout Phil Ochs. Démarrant par deux décalques de R.E.M. période "Fables of reconstruction" ("Matter" et "Gravity", surtout les intonations de voix), l'album abandonne les sinuosités escarpées des compositions de Michael Stipe pour un style plus à plat, plus direct, si direct qu'on frôle parfois le rock carré et chatoyant des défunts Flamin' Groovies ("Trailways"), la doucereuse léthargie de Chris Isaac (les guitares de rêve et la voix magnifique de "I've changed"), la sobriété d'un piano solitaire (l'hommage à Phil Ochs) voire les Beatles ("Dutch wonderland" aux relents de "Let it be"). Produit par Shawn Mullins (Lullaby) ou Jerry Harrison (l'ex Talking Heads), sans que l'on sente d'ailleurs de réelle différence, "Useful music" est un album de vraie jouvence, tourné vers les espaces, plein de petites claques irriguées de cette sève rock-sourire aux lèvres-coude à la portière qui fait l'americana qu'on aime.
|
|
|
