Avec leur quatrième album "One of these nights", The Eagles atteignent en cette année 1975 leurs premiers sommets (album de l'année aux Grammy Awards, quadruple disque de platine, n'en jetez plus !).
Avéré album phare commercialement, c'est aussi l'accentuation d'une pente initiée avec le précédent Lp ("On the border"), où l'esprit et la flamme country rock inimitables des deux premiers albums ("Eagles" et "Desperado") semblaient bien chancelants.
Fruit de plus d'un an de travail (!) entre le groupe et le producteur Bill Szymczyk, "One of these nights" classera trois singles dans le Top 10 ("Lyin' eyes", "Take it to the limit" et la chanson titre), trois titres où le rock Fm semble l'ingrédient le plus direct pour accéder au triomphe et aux dollars. A ce stade de trahison, le gardien et dépositaire de "l'esprit et la flamme" en question, le fondateur Bernie Leadon se dépêchera de quitter ce navire cocaïné devenu groupe de stade.
Cela ne gênera en rien Glenn Frey et Don Henley - les deux autres co-fondateurs à présent aux commandes. Ils réussiront même la prouesse d'aller encore plus loin dans la soupe de luxe l'année suivante avec "Hotel California", l'album commercial étalon que tous les ignards en musique de la planète achèteront fièrement.