| | | par Jean-Samuel Kriegk le 11/12/2001
| | |
| Une immense déception de la part de musiciens potentiellement géniaux. Deux membres de Sonic Youth (le guitariste Thurston Moore et Jim O'Rourke intégré au groupe après la publication de ce disque), plus Mats Gustafsson aux cuivres (enfin, il paraît). Ce qu'on y entend : des barrissements, grincements, sifflements suraigus et autres distorsions insupportables. Des cordes de guitare torturées sur le début du troisième titre (pour ceux que l'idée intéresse, écouter plutôt le travail d'Arto Lindsay sur le premier Lounge Lizards : sur ce disque là, c'était réussi). Tous les sons de cet album semblent être choisis avec sadisme pour leur faculté à provoquer le stress de l'auditeur. Pour résumer : vrillement des tympans pendant soixante-sept minutes. Un assemblages de bruits extrêmes tirés de machines et d'instruments de musique. Pas l'once d'une musicalité dans cet enregistrement, pas une ébauche de rythme. The Diskaholics Anonymous Trio ou le plaisir arty de snobs qui veulent se faire remarquer. Trois morceaux interminables (16, 23 et 27 minutes), très difficiles à écouter jusqu'au bout. Il faut plusieurs tentatives, et on ne s'y risque pas une seconde fois. Ça se veut être quoi ? du jazz ? Ce genre se veut l'expression de la créativité et de l'affranchissement des règles de composition classique (grosso modo, c'est la musique de la liberté), mais aucun délire du jazzman free le plus limité n'a été aussi grotesque. Du rock ? Pas un seul instant, cette musique ne connaît ni groove, ni mélodie. De la musique concrète peut-être ? Alors bien mauvaise et sans inspiration. Ce disque est une vraie torture pour l'auditeur, la honte pour ses géniteurs. Même Céline Dion chantant sur un orchestre de marteaux piqueurs reposerait les oreilles après une telle horreur. |
|
|