| | | par Emmanuel Durocher le 13/11/2007
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| Actif de 1981 à 1987, The Danse Society a sorti trois disques avant "Looking trough" - en particulier "Heaven is waiting" sur lequel on trouvait "2,000 light years from home", la reprise des Rolling Stones qui fit connaître le groupe auprès d'un public plus large. Ce quatrième album n'était à l'origine qu'une série de démos destinée à trouver un nouveau label. Bredouille, le groupe préféra le sortir par ses propres moyens mais splitta juste après.
On savait avec Dead Can Dance que la mort pouvait se trémousser, The Danse Society rajoute une dimension supplémentaire à la danse des corbeaux en lui insufflant un peu de funk dans la basse, des rythmes tribaux et puissants dans la batterie, des distorsions dans les guitares et des notes de synthétiseurs vintage (au son très caractéristique genre Roland Jupiter ou Juno). Pas question pour autant de danses de société et encore moins de danses de salon, les sociétés sont occultes et mystiques et les salons morbides et violents. On passe des sonorités batcave glaciales ("All i want", "House of love") à la moiteur exotique, métronomique et glauque ("Looking through") en passant par des petits moments de bravoures guitaristiques ("Institution").
Il y a de quoi rester dubitatif à l'écoute de cette new wave qui allie la froideur synthétique du Clan of Xymox et Gary Numan à la puissance de Killing Joke (sans toutefois la profondeur de Jaz Coleman au chant) et les rythmes de New Order. Certains diront que la variété des styles cherche à compenser un manque d'inspiration, les autres profiteront d'un moment de nostalgie avec les huit morceaux de "Looking through", plaisants et maladroits sans être transcendants.
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