| | | par Emmanuel Durocher le 16/11/2005
| Morceaux qui Tuent Easy
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| Courtney Taylor-Taylor est une tête à claque (voir "Dig" sur les chemins croisés des Dandy Warhols et des Brian Jonestown Massacre pour s'en convaincre) qui n'est pas un génie mais un être très doué pour inventer des morceaux qui donnent incroyablement envie de se déhancher.
Son problème est qu'il se la pète méchamment et cherche avec ce cinquième album à explorer tous les styles : le rock psyché (les très - trop ? - long "Love is the new feel awful" et "A loan tonight"), la new-wave (le pas très convaincant "Everyone is totally insane"), la country (l'insupportable
"The new country"). On peut concéder qu'il ne fait pas dans la facilité (et c'est tout à son mérite) mais finalement, ne devrait-il pas rester dans le registre où il assure le mieux : la pop éternelle habitée par l'esprit des Stones, de Bowie ou du Velvet Underground ?
On s'en rend très bien compte avec "Smoke it", "Holding me up" où l'harmonica accompagne la voix lascive et sensuelle du chanteur, "All the money or the simple life honey" qui réconcilie les fans de Mick Jagger et de John Lennon dans une ambiance cuivrée et "Easy", perle du disque, qui gratifie d'un riff imparable guidé par une ligne de basse groovy presque sexuelle.
Chez les Dandy Warhols, les albums se suivent sans pour autant se ressembler mais il n'y en pas d'excellent ni de très mauvais, il faut choisir les bons morceaux judicieusement. "The odditorium or warlords of Mars" ne déroge pas à la règle alors vivement un best of : ça pourrait faire un chef-d'uvre. |
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