| | | par Hugo Catherine le 08/02/2010
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le prologue, le souci de la subtilité sonore transparait. La voix se
pose entre chant et douce susurre. "Hospice" rassemble sous
un même toit fragilité folk et electronica délicate. Avec
l'apparition de la guitare et de la batterie, le format devient plus
délibérément pop rock mais l'atmosphère demeure aérienne,
mélancolique, triste : l'album sublime les thèmes de la
maladie, de la souffrance, de la mort inéluctable.
La
structure des morceaux adopte souvent les codes du songwriting mais
The Antlers n'oublie pas pour autant le travail sur la matière
sonore. Celle-ci se nourrit puissamment des subtilités de l'ambient
ou d'un post rock bien digéré. "Sylvia" nous gratifie de
voix aériennes et de bouffées énergiques, alternant ainsi moments
de suspension et phases plus fougueuses. Au service de la
mélodie-mélancolie, les arrangements sont réussis, avec notamment
de jolies incursions de cuivres. Nous imaginons assez bien cette
composition coller au tempérament tantôt solaire tantôt lunaire de
Sylvia.
"Hospice"
parvient à nous faire traverser des respirations claustrophobes
telles des mirages en apesanteur ("Atrophy", "Thirteen")
mais aussi à nous embarquer dans des tubes folk, à la guitare
allante, à l'énergie positive ("Bear", "Two").
Finalement, The Antlers comblera davantage les rêveurs sensibles que
les fous à lier des sons barrés. Et alors ? |
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