| | | par Olivier Fassinotti le 01/07/2001
| Morceaux qui Tuent A la turk Carolina
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| Ca y est, il est enfin là l'album live tant attendu du Taraf De Haïdouks, ces fabuleux tsiganes qui émoustillent depuis quelques années. Enregistré à Bucarest, "Band of Gypsies" est le quatrième joyau de ce collectif original et intègre. Plus extraordinaire encore, ils ne sont pas venus les mains vides. Dans leurs bagages, la fanfare du Koçani Orkestar au grand complet, le bulgare Filip Simeonov et sa clarinette, le turc Tarik Tuysuzoglu et sa darbuka. Comme disent les roumains dans de telles circonstances : shukar !!! On commence avec "Dance of the firemen", introduction pour la sonorité triturée du violon du toujours surprenant Neculae Neacsu, le doyen du groupe. Puis, l'ivresse décolle, pour ne plus s'arrêter de tourner. "A la turk" envoûte tous les membres, la darbuka et la clarinette d'abord, puis les accordéons, violons et cymbalums du Taraf et enfin les cuivres de la fanfare macédonienne qui embrasent tout sur leur passage, pour un final de toute beauté. A côté de la fougue de ce morceau, les magnifiques ballades gypsies "Sorrow, only my sorrow" ou "Absinth i drink you, absinth i eat you", mettent les voix de Ilie Iorga, Paul Giuclea et Constantin Lautaru à l'honneur. Ce chant, aussi tiraillé que les cordes de leurs violons, charme jusqu'à la moëlle. Après, on repart tout en puissance avec le très oriental "Carolina". Là encore, cuivres et cordes s'enlacent dans la plus grande harmonie balkanique. Les clarinettistes Simeonov et Demirov s'en donnent à coeur joie sur "Bride in a red dress" et le disque se termine par "Back to Clejani", donnant à nouveau le rôle principal au violon de Neculae Neacsu. Une fin annonçant le retour à la maison, vers Clejani, modeste village rural de Roumanie, où le Taraf réside toujours, en toute simplicité. |
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