This quietness booms about on the walls like birds in panic

Tang

par Oli le 28/10/2003

Note: 8.0    
Morceaux qui Tuent
Sundown camp
Tour-de-force


Ceux qui ne découvriront pas Tang avec cet album au titre impossible seront un peu déçus de retrouver les trois titres du précédent maxi ("She died in june", "Afterburner" et "Sundown camp"), mais c'était prévu et la qualité sonore a encore augmenté... Si on ne connaît pas Reiziger, Thursday, Envy (voire Mogwaï pour certains sons de distos), comparer Tang à d'autres groupes ne sert à rien...

Le terme "émo" non plus, à l'écoute de "She died in june", quand Xav se met à expulser ses émotions, ses textes, il prend alors vraiment son sens. Avec le chant, les instrus s'emballent puis tout se calme, les parties guitares se délient, les notes remplacent les riffs, le son clair remplace les distos, la basse descend dans les aigus, un sample de voix nous apaise, tout est bien ordonné, sage... et alors qu'on se mettait à rêver, on tombe de nouveau dans cet escalier douloureux, matraqué par les riffs et assailli par le chant. On varie les schémas, on change les ambiances, on laisse les guitares s'énerver avant tout le monde sur un "Sundown camp" où le chant est plus rock, on travaille une belle intro de basse et des attaques de guitares sur "Flicker sister", on joue avec la pesanteur coupable sur "Fistful of twice", on s'essaye à des envolées assassinées sur "Sedate //" mais Tang impose sa marque de fabrique, dans la douleur du fer rouge.

Malgré un morceau au titre français ("Tour-de-force", un instrumental), Tang parle, chante, hurle et pleure toujours en anglais, loin du français de Gantz ou Gameness, et les Lillois s'en tirent bien avec leur accent à certain charme.
"This quietness booms about on the walls like birds in panic" (déjà surnommé "Quietness" par les intimes pressés) arrive au bon moment pour Tang, le mouvement emo core prend de l'ampleur en France, eux baignent dedans depuis plusieurs années et auront déjà bien fait leur trou avant que les arrivistes ne comprennent que ce style peut plaire dans l'hexagone.