| | | par Francois Branchon le 03/02/2001
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| V.M. Bhatt s'est déjà essayé au mélange des cultures : c'était avec Ry Cooder et le résultat était magnifique ("A Meeting By The River" sur le même label). Il pousse ici l'audace avec Taj Mahal à la guitare et au chant, d'interpréter un répertoire blues qui lui est totalement étranger : des morceaux de Robert Johnson ("Come on in my kitchen"), Taj ("Rolling on the sea"), Lieber & Stoller ("Stand By Me") ou le "Johnny too bad" de Trevor Wilson.
La fusion produit un résultat beaucoup moins médian qu'entre Bhatt et Cooder, l'atmosphère penchant résolument vers le blues. Mais le mariage est éminemment subtil, Bhatt limbant le blues de Taj de vaporeux arrière-plans (comme Talvin Singh sut le faire avec Bim Sherman). On sent Mahal profondément heureux, comme si la rencontre constituait un retour aux sources, une quête de racines (on ne se choisit pas sans raison un pareil nom...). "Mumtaz Mahal" s'écoute à toute heure, avec une préférence avouée pour les fins de soirée douces... |
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