| | | par Sophie Chambon le 20/05/2008
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| Anaïs Prozaïc filme la musique pour La Huit (on se souvient de "La corde perdue" sur Marc Ribot), sa dernière livraison serait la synthèse parfaite entre la représentation attendue d'un trio "classique" (violon, violoncelle et piano) filmé souvent au moyen de zooms qui nous mettent tout près des musiciens. On ressent ainsi le premier titre de la même façon qu'au concert quand on est bien assis dans les premiers rangs, visualisant les gestes tout en tensions et ruptures, le frémissement de la musique de Sylvie Courvoisier.
Puis, c'est la surprise : intervient une rupture brutale avec un duo de danse contemporaine dans un montage qui fait se correspondre les pieds et jambes des danseurs, les mains des instrumentistes. Juxtaposition rapide saccadée, haletante qui colle à la musique et à la danse. Voilà une tentative d'accompagnement plutôt réussi, symbiose de deux formes artistiques performantes. On est évidemment un peu fasciné par les mouvements des danseurs et sans oublier la musique, la concentration est ainsi divisée. Risque de dilution ? En tous les cas, l'expérience est intéressante dans le rapprochement de diverses disciplines qui se marient bien. A suivre. |
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