Et puis après on verra bien

Superflu

par Francois Branchon le 01/11/1998

Note: 7.0    
Morceaux qui Tuent
1976


De petites chansons intimistes jusqu'à l'aridité, nostalgiques sinon mélancoliques, dont l'émotion et le charme s'échappent autant des textes que des musiques, mises en scène en apesanteur, ponctuées de petites touches de classe, violoncelle et quatuor à cordes ("Lettre à ton nouveau fiancé"), discret bottleneck sur la guitare acoustique ("Ça m'a fait plaisir de te voir"), limonaire ("Vingt-cinq ans") ou triangle ("1976")... Par dessus le tout, il y a la voix de Nicolas Falez, qui rappelle (en surface seulement) celle de Jean-Louis Murat, dont il aurait troqué l'emphase pour la grâce, la simplicité et la confidence. A part quelques petits moments d'ennui ("Le secret"), c'est une collection de chansons presque murmurée, qui nécessite de nombreuses écoutes pour se laisser aimer. Ça tombe bien, les soirées d'hiver pointent leur nez.