| | | par Emmanuel Durocher le 10/06/2009
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| "Dark days / Light years" ressemble un peu à sa pochette : un joyeux foutoir malaxant sans complexe pop (art) et psychédélisme ostentatoire avec quelques touches de mauvais goût et des choix de couleurs contestables. Toujours prompte à fouiller dans la vieille malle aux souvenirs, la bande à Gruff Rhys pioche - comme elle l'a toujours fait - dans le rock progressif plus ou moins douteux des années 70, la pop lysergique des sixties mais aussi la northern soul des années 80 et même la britpop synthétique de la décennie suivante.
Les résultats peuvent être aussi brillants et percutants que "Crazy naked girls", sorte de pudding psyché-rock avec des touches de hip-hop funky (qui ne sont pas sans rappeler l'échappée Neon Neon du chanteur), "Moped eyes" que n'aurait pas renié Paul Weller en pleine période Style Council et des petites perles pop racées comme "Mt" ou "Where do you wanna go". Mais les Gallois sont aussi capables de s'embourber dans leurs mauvais penchants, du prog foireux de "Inconvenience" au rétro-psychédélisme lourdingue de "Cardiff in the sun" qui font abandonner la partie plus vite que prévu.
On a un peu l'impression que nos animaux à fourrure préférés jouent un peu trop de facilité et se laissent entraîner dans une certaine forme de routine (on en est au neuvième album studio). On reste dubitatif comme à l'écoute d'"Inaugural trams", mélange de mauvais goût affirmé et d'écriture pop évidente. "Dark days / Light years" est un disque avec le cul entre deux chaises. |
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