Avant d'incarner (avec d'autres) la variété française ringarde en duo avec son mari Eric Charden, la "chanteuse" Stone eut une première partie de carrière en solo un peu plus intéressante. En 1966 et 1967 d'abord, quand elle prend en route le train déjà bien lancé des yéyés adaptateurs de tubes anglo-saxons, puis ensuite, servie en compos originales par notamment Frank Thomas (parolier de Polnareff), Jean-Max Rivière (auteur de "La Madrague" pour Bardot) ou même Gainsbourg (un "Buffalo Bill" écrit pour elle, mais probablement en cinq minutes sur un coin de nappe).
Attardons-nous sur les reprises. Condamnée, comme tous les trois ou quatrièmes couteaux à traduire des chansons peu ou moins connues que les sommets des hits (réservés au premier cercle des prédateurs), Stone se rabattit sur des titres moins mainstream et plutôt bien choisis (par Charden ?) : "I can't control myself" des Troggs (totalement dénaturé en "Garde ton sang-froid"), "Problems" des Everly Brothers ("Problèmes"), "You're so good to me" des Beach Boys ("Les framboises" sic !) et les ultra pillés Beatles, "You won't see me" ("Le jour, la nuit") et l'indépassable "Norwegian wood" devenu le plutôt bien produit mais très mal chanté "Seul".
Pour collectionneurs de reprises sixties pas simples à trouver.