The man in the bowler hat

Stackridge

par Igor Wagner le 08/04/2024

Note: 5.0    
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Troisième album de ce combo étrange et excentrique, toujours en formation inchangée. Généralement considéré comme le meilleur de leurs albums, probablement grâce à la production de George Martin (qui joue également du piano sur deux titres), cette réédition offre en bonus deux concerts de l'année précédente (1973) pour la BBC.

Stackridge dégage une ambiance très anglaise, et bien que différente d'un folk rock à la Fairport, Pentangle ou même Comus, leur musique puise ses influences dans les chansons traditionnelles.
L'album est très arrangé, empli de cordes (le Beatlesque "Fundamentally yours", "Pinafore dayset") qu'on peut parfois estimer encombrantes, voire étouffantes.
La longue "Last plimsoul" éveillera l'intérêt du proghead-type comme l'encore plus longue "Road to Venezuela". En revanche on oubliera le ringard et trop symphonique "Sun and moon", "Galloping gaucho" beaucoup trop music-hall. "Humiliation" commençait bien, très pastoral mais finalement ennuie, tout comme "Dangerous bacon" et "Indifferent hedgehog" (ça commence à faire beaucoup. Le brillant "God speed the plough" va rattraper toute l'affaire, chanson excellente et inventive, même si là aussi George Martin ne peut s'empêcher de plomber le morceau par ses lourdes orchestrations.
Et si Stackridge s'était fait piéger par cette erreur de casting...

Le disque bonus comprend deux passages à la BBC (janvier et février 1973), où Stackridge propose des extraits de ses deux premiers albums, à l'exception de "The road to Venezuel", "The galloping gaucho" et "God speed the plough" qui avaient alors leur son plus classique, notamment le mellotron (en lieu et place des futurs arrangements de cordes de George Martin). On y note aussi une curieuse reprise de "Twist and shout"...



STACKRIDGE God speed the plough (Audio seul 1974)