Iowa

Slipknot

par Oli le 24/09/2001

Note: 4.0    

Planquez vos oreilles, Slipknot est de retour ! Le gang le plus populaire des boutiques d'accessoires revient avec sa collection automne-hiver de masques et accessoirement un nouvel album... Pour les amateurs du genre, pas de problème, Slipknot fait toujours du Slipknot avec des belles paroles genre "People equal shit" ou "If you are 555, i'm 666", de la grande littérature. Côté riffs et rythmes, c'est pareil qu'avant, ils ne sont pas connus pour leur finesse alors ils continuent d’enfoncer les portes ouvertes par le death métal. Difficile de différencier les titres autrement que par les paroles tant tout cela se ressemble. Ils sont neufs mais on se demande à quoi servent certains tant l'ensemble est pauvre, les breaks sont ultra prévisibles, les riffs entendus 100 fois, les rythmes de batterie ne surprennent plus, le chant et les choeurs sont toujours aussi peu inspirés, bref, Slipknot continue de servir leur soupe à leurs fans (oui, il y en a... aux USA surtout). Mais si un bouquetin des Andes a été choisi pour illustrer la pochette (certainement à cause de ses deux cornes diaboliques, hou la la j'ai peur), Slipknot n'est pas si méchant que ça puisqu'ils ont mis deux fèves de très bonne qualité dans leur galette. Ainsi "Gently" propose un riff lancinant, un rythme bien élaboré, une mélodie réfléchie, le tout est (diaboliquement) prenant... On ne comprend guère le décalage entre cette démonstration de savoir-faire et les autres mièvreries jump-métal. L'autre énorme titre est le morceau éponyme "Iowa", 15 minutes de bonheur ! On se retrouve perdu entre la forêt de Blairwitch et la lande autour du manoir des Baskerville... Le titre est vraiment flippant ! Là, les coups de batterie butoir ne se perdent pas dans la masse mais font mouche, le chant écorche tendrement, les accords pesés ralentissent notre fuite, les samples nous plongent au milieu de nulle part, là où il ne faudrait pas être... C'est du gâchis ou alors leur énergie créatrice se limite à des coups de génie épisodiques.