| | | par Emmanuel Durocher le 31/03/2009
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| Seeland est un duo formé par Tim Felton et Billy Brainbridge, échappés respectivement de Broadcast et Plone. Les deux rescapés de la scène rétro-futuriste de Birmingham ont un pied dans le vingt-et-unième siècle et l'autre - beaucoup plus enfoncé voire embourbé - dans les années 70-80 et ses sonorités synthétiques. Le titre de ce premier album est en trompe l'œil et "Tomorrow today" se retourne en permanence vers yesterday.
Sympathique et lymphatique, il ne faut pas attendre de réveil brutal de la part du climat mou du genou régnant tout au long de ce disque. Certains morceaux contiennent une forte dose de soporifique - tendance le marchand de sable est passé - avec clochettes tintinnabulantes ("Call the incredible") ou piaillements synthétiques de volatiles robotiques (l'insipide "Free the bird"). Heureusement, l'album se sauve de l'ennui par des mélodies envoûtantes et hypnotiques : "Goodbye" et ses guitares spatiales, "Burning pages " et "Hang on Lucifer" aux refrains naïfs et synthés répétitifs rappelant les balbutiements de Taxi Girl en version anglaise, "Static object" et "Station sky" aux ambiances inquiétantes héritées du Wire de la fin des années 80 période "A bell is a cup".
Entre pop lunaire, electronica vaporeuse et krautrock abordable - d'ailleurs le nom du groupe semble inspiré d'un titre du troisième album de NEU! - le disque se cherche une place qu'il a parfois du mal trouver.
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