Mask

Roger Glover

par Francois Branchon le 24/04/2005

Note: 5.0    

Ex bassiste des débuts de Deep Purple puis partie prenante de Rainbow le projet suivant de Richie Blackmore, Roger Glover est en 1984 le cul entre la reformation des premiers et l'agonie des seconds. A croire que les parrainages "heavy" devaient lui peser, car comme à chacun de ses albums solo précédents ("Elements", The butterfly ball"), aucune trace de hard rock ici ("Elements" était même entièrement acoustique). Ici, Glover enfile en 4 x 4 l'autoroute produite par l'industrie musicale américaine d'alors, sorte de rock new wave délavé sans rupture ni révolte, un style capable de se magnifier avec un peu de classe (Ric Ocasek et ses Cars) mais qui vire vite soupe sans elle. Aussi peu innovateur que possible, Glover ajoute des touches de reggae ("Fake it") histoire de sonner comme Police avec cinq ans de retard, et lorsqu'il tente avec un riff sax bien tourné de faire bouger les fesses de ses auditeurs ("Hip level"), le batteur se charge de les faire rasseoir. Glover est accompagné ici du claviers (David Rosenthal) et du batteur (Chuck Burgi) de Rainbow, raison du son très américain, et - plus surprenant - de la folkeuse canadienne Kate McGarrigle, alias madame Wainwright.