| | | par Emmanuel Durocher le 01/08/2005
| Morceaux qui Tuent Unchained anti-melody Glad that it's over
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| La réaction en chaîne peut être un phénomène intéressant à observer : à partir de la sortie au printemps du documentaire "Dig" d'Ondi Timoner, on se rappelle l'existence des Dandy Warhols (DW pour les intimes) et on découvre l'existence du Brian Jonestown Massacre (BJM pour les copains). Le leader de ces derniers, le turbulent et déjanté Anton Newcombe a déclaré que l'album qu'il aurait souhaité avoir enregistré (et pourtant il en a fait une ribambelle) est le "Crooked autumn sun" de Rick Bain : c'est ainsi que ce chanteur originaire de Portland, Oregon (comme les DW) et distribué par le label Dead Bees (comme le BJM) débarque sur les platines françaises.
Rick Bain s'est fait localement connaître en 1997 quand il s'est mis en tête de réenregistrer sur un 4-pistes les titres du mythique "Pet sounds" des Beach Boys. Vient ensuite "Crooked autumn sun" en 2000 avec son groupe The Genius Position (auquel participe Brent de Boer qui rejoindra plus tard les DW). Avec un rythme beaucoup moins rapide que le BJM (qui a réussi à aligner jusqu'à quatre albums en une année), le voici à nouveau sous son seul nom et les onze titres de "Virtual heavy pet (sounds ?)".
On assiste à un vrai mélange des genres, une sorte de bastard pop réinventée, à commencer par le puissant et enlevé "Welcome to my daydream" où le BJM fait un buf avec Hüsker Dü, sur "Is this hard" les DW s'invitent à faire un petit trip psyché avec les Beach Boys ; le Pink Floyd (période "More") chante sur du Led Zep dans le costaud "Comin' round", mais la palme revient à "Middle man" où le duo Lennon-McCartney s'éclate sur le "Waiting for my man" du Velvet Underground (la ressemblance musicale avec ces derniers est tellement évidente qu'elle frôle le pastiche). A cette quête du Graal musical s'ajoutent des compositions plus personnelles (même si l'on sent toujours les influences Beatles-Pink Floyd-Beach Boys) : la power pop de "Amy Jane" (dédiée à sa douce et tendre épouse), le folk de "You're right" sans oublier les deux excellents morceaux "Glad that it's over" et "Unchained anti-melody".
Rick Bain invite tout le monde à découvrir son foutoir musical, pas vraiment intimiste mais plutôt jubilatoire. |
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