Eternal and lowdown

Ray Willie Hubbarb

par Francois Branchon le 24/10/2001

Note: 8.0    
Morceaux qui Tuent
After all these years


Jusqu'ici Ray Willie Hubbarb était l'auteur d'albums anodins, un morceau ou deux attachant par ci par là, sans trempe ni profondeur suffisantes pour donner l'envie d'y revenir, albums entrés par une oreille et presque aussitôt sortis par l'autre.
Or avec "Eternal and lowdown", sixième chapitre de ses aventures discographiques, voici que pointe une dimension nouvelle, plus intérieure, dépouillée. L'introspection semble lui avoir fait grand bien, et le blues duquel il semble émerger, lui donne profondeur, sincérité, vérité, évidence. Un album de blues soul acoustique, chaleureux et vivant, dont l'accompagnement se résume à un Dobro (et son bottleneck), une batterie (souvent aux balais), une guitare électrique discrète irriguant les arrière-plans d'une sève chaude ("After all these years") et un orgue Hammond furtif ("Didn't have a prayer"), le rôle principal étant dévolu à la voix, douce. Un disque qu'on conseillera aux amateurs de Dr John ("The sleep of the just") et d'ambiances de dîners au bon vin.