| | | par Francois Branchon le 13/05/2003
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| Avec son riff de Farfisa à deux doigts (l'organiste Frank Rodriguez a quinze ans) et ses paroles douces-amères vrillées en suppliques (regard vers Van Morrison et sa "Gloria"), "96 tears" plaqua d'entrée en 1966 sa tension obsessionnelle à la tête des charts américains, une première mondiale pour un morceau 'garage'. L'histoire : au début des années soixante, Rudy Martinez ("?" pour son port permanent de lunettes noires) rencontre les Mysterians, un nom inspiré à ces tex-mex par un film de SF japonaise, sa chanson fétiche déjà en poche, où il est alors prévu de ne pleurer que "69 larmes". Enregistrée pour le petit label du Michigan Pa-Go-Go (le groupe avait des engagements dans la station de ski voisine de Mount Holly), elle déchaîne la radio locale WTAC et sort très vite nationalement sur le label Cameo Parkway. La suite fait partie de l'Histoire. Le Ep qui parait en France à la fin 66, couple les deux singles américains, "96 tears/Midnight hour" en face A et son suivant "I need somebody/8 teen" en face B. (Précision notable, cette réédition de "96 tears" est la seule disponible en Cd dans sa version originale, le détenteur des droits et propriétaire du label Cameo interdisant toute réédition ou licence. Le premier album de ? and the Mysterians de 1966 sur laquelle elle figure a été entièrement réenregistré par le groupe en 1997 pour son édition Cd sur le label Collectables). |
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