PVT (ex-Pivot)
, avec "Church with no magic", défie les genres. Les
puristes, dehors ! Hymnes pop, rock cérébral et electro
répétitive s'entremêlent à merveille. Combinant mélodie et
dissonance, PVT propose une expérience à la fois profonde et
énergisante.
Profonde
car les voix et les chœurs ont souvent une couleur sacrée. PVT nous
parle d'ailleurs de "Church", de "Community", de
"Fires", de "Light" ou encore de "Timeless".
Les basses sont profondes, soutenant la méditation. Energisante car
la pulsation nous rend visite, le beat s'entête. L'onomatopée est
utilisée comme signe rythmique, cadence première. La batterie
tambourine des rythmes syncopés.
Le
mélange des genres n'est pas ici prétexte à l'expérimentation
radicale. C'est bien plutôt l'efficacité radicale de certains
morceaux (notamment "Window", "Light up bright fires",
"Timeless") qui saute aux oreilles. Rien à jeter chez PVT.
Même lorsque l'atmosphère semble s'alourdir ("Waves and
radiation"), l'apaisement prend le dessus sur l'essoufflement.
La finition est toujours léchée, car les sons synthétiques old
school et les instruments acoustiques sont toujours en harmonie.
Euphorisant,
"Church with no magic" ressemble souvent à de la
stroboscopie sonore. Structures répétitives et lyrisme aveuglant
agissent comme des stimuli. PVT a la tristesse jouissive. Une
tristesse anti-déprime.