| | | par Emmanuel Durocher le 27/03/2005
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| Les bordelais de Pull ("side-groupe" de trois Calc) déboulent avec un quatrième album et peut-être espèrent-ils tout foutre en l'air comme le jeu de quilles sur la pochette. En tout cas, ils montrent avec les seize titres de "My head is a building" à quel point ont été digérées et assimilées leurs influences, et livrent une musique lumineuse, sucrée et cristalline dont la simplicité peut paraître déroutante mais qui semble être une habile synthèse de toute la pop du début des années 90 : Boo Radleys, Guided by Voices, Ride et bien d'autres
Pas le temps de s'ennuyer, les chansons durent généralement de une à deux minutes comme si le disque devait s'écouter dans l'urgence. La voix du chanteur emmène à toute vitesse l'auditeur de titre en titre (même quand elle devient enfantine sur un de ceux-là). Le synthé fait office de tapis volant pour faciliter le transport ; même les murs de guitares sont épais comme des cloisons japonaises en papier et peuvent se traverser rapidement. Les trente-sept minutes de l'album sont à peine passées qu'on a déjà envie de recommencer. Pas de morceau qui tue ici mais tout les titres sont de petites pépites pop : simples et envoûtantes comme on aimerait en entendre plus souvent.
Loin des cathédrales urbaines du rock lourd, la musique de Pull est une petite chapelle isolée en bord de mer, elle doit s'écouter seul et surtout on a envie de la garder pour soi. |
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