| | | par Julien Azuar le 13/09/2001
| | |
| Au début des années 70, U Roy fut le premier en Jamaïque à élever le deejay au rang de chanteur principal. Au même moment, les deejays des soirées funk américaines (Afrika Bambaataa) prenaient eux aussi la parole. Dès lors, ce style évolua simultanément dans les deux pays, pour aujourd'hui donner le ragga sur l'île du reggae et le rap aux USA. Et malgré cette origine commune, on a rarement entendu les deux modes de tchatche se retrouver sur un même morceau, à part des albums d'artistes jamaïcains cherchant à s'exporter (Buju Banton invitant Busta Rhyme sur son premier et seul album Mercury). Mais comme l'avait annoncé en 2000 le succès des jeunes Jamaïcains du Ward 21, dont le toast tendait vraiment vers le rap, les deux styles sont en passe de fusionner. Et Postmen est le premier groupe à effectuer un vrai mélange des genres. Associant rappeurs, toasteurs et chanteurs, ils servent un ragga-rap sur fond New Roots à la Morgan Héritage (d'ailleurs présents sur le meilleur titre de l'album, "Our world"). Cependant c'est justement ce côté New Roots qui peut énerver : des mélodies sophistiquées, mais pas réellement différentes les unes des autres, ni vraiment agréables ("Fever" ressemble à s'y méprendre à l'affreux "Maria Maria" du nouveau jeune Santana). C'est pourquoi bien que "Revival" soit un album innovant, on en attendra un prochain plus concluant pour se mettre au rap-reggae. |
|
|