| | | par Fabien Gabaig le 12/02/2014
| Morceaux qui Tuent The great Pacific garbage patch Necromancer Tin can valley I said hell you said no
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| Pinkunoizu,
c'est quoi ? La section musicale de Greenpeace basée à Copenhague ?
La réponse du Danemark au traité de Kyoto ? Avec des titres comme
"La grande zone d'ordures du Pacifique" (1) ou "La vallée en
forme de boîte de conserve" (2),
on peut se demander si la première intention de ces Danois n'était
pas de dresser une liste de doléances écolos. Face à la pollution
du monde, la réponse ne se fait pas attendre. Le disque s'ouvre sur
le bruit caractéristique d'une bombe en chute libre. Quelques
dixièmes de seconde avant l'impact, on entend un des membres du
groupe inspirer à pleins poumons. Puis c'est la déflagration. Non
pas la rage et l'embrasement – quoique – mais plutôt une onde de
choc qui se propagera huit incantations durant sous forme de flux
chamanique charriant pêle-mêle kraut, pop, violons et cartouches
punk. Rumeurs tropicales, fréquences ethniques, Faust, Kevin Ayers
et Philip Glass défilent devant nous, tous emportés par les flots
psychéludiques.
Comme
dans la dérive océanique des déchets en plastique à laquelle ils
faisaient allusion ("The great Pacific garbage patch"),
ici ce sont les paysages sonores eux-mêmes qui sont emportés au
long cours telles des îles flottantes enrobées d'émanations
gazeuses et de transmissions radio. La
métronomie krafterwerkienne servira de moyen de propulsion pour un
voyage spatial de près de dix minutes ("Necromancer"). Objectif
dark side of the moon, nébuleuse Floyd et des échantillons
de flamant rose. Durant l'odyssée, le krautrock se fera
psychédélique, le post-punk sera escorté tour à tour par des
guitares boréales et des cris d'oiseaux ("Tin can valley")
alors que les utopies, elles, tourneront dans l'espace comme de
lointains disques rayés ("The swollen map"). Après une pluie
de comètes, tout finira pourtant sur les quais de Liverpool ("Down
in the Liverpool stream"). Le temps de quelques chansons, l'onde
de choc aura tout simplement parcouru le cosmos et effectué son
retour pour disparaître sous forme de méduse dans les eaux de la
Mersey. "The drop",
définitivement, semble être un disque à fort potentiel de
développement durable.
Deux
extraits pour observer le phénomène. Dans le premier ("Moped"),
le groupe nous livre un petit traité de folie domestique (ou comment
répondre au quotidien à la question du recyclage). Quant au second,
c'est une session live où Pinkunoizu reprend le morceau placé en
ouverture de "The drop".
(1)
"The great Pacific garbage patch"
(2)
"Tin can valley"
PINKUNOIZU Moped (clip officiel)
PINKUNOIZU The great Pacific garbage patch (session live pour Bowlegs Music à Brighton)
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