Alter ego de Duncan Browne dans le groupe Metro (1976-1979), artefact new wave chic dans le sillage de Roxy Music, précurseur d'une large vague à suivre (Visage, Ultravox, ABC, Soft Cell...), Peter Godwin poursuivit une carrière solo à partir de 1981 chez Polydor, avec quelques singles puis deux albums "Dance emotions" (1982) et "Correspondence" (1983). C'est cette période Polydor que rassemble ici le label SFE en une anthologie de deux Cd.
Elle contient les deux albums précités ainsi que tous les singles et leurs remixes sur la période 1981-83. Godwin était l'une des chevilles ouvrières stylées des scènes new wave et néo romantique naissantes en Angleterre. Son répertoire est presque cliché, nageant dans une opulence pop synthétique, parfois grandiose, où chacun semble se pâmer sur son passage. Immensité mélodique, balayages de synthés analogiques, vagues luxuriantes superposées en veux-tu en voilà. Godwin louche à l'évidence vers Moroder, Bowie et Ferry, centrant tout sur l'apparence. Il eut un fait d'armes involontaire à ses débuts : son morceau "Criminal world" composé pour Metro fut censuré par la BBC pour "bisexualité outrageante" (sic), Bowie reprit plus tard le titre sur son album "Let's dance" en 1983. Bingo !
On trouve sur cette compilation son premier single, le très recherché "Torch songs for the heroine" produit par Midge Ure d'Ultravox, la même en "ballad version", un rien chargée, cousinant de près avec l'emphatique "Vienna" d'Ultravox (décidément). La réédition est accompagnée d'un livret de 28 pages avec des notes d'écoute détaillées, morceau par morceau, rédigées par Godwin, ainsi que les textes complets des morceaux et des photos d'époque.
PETER GODWIN Torch songs for the heroine (Audio seul 1981)