| | | par Frédéric Joussemet le 30/11/2000
| Morceaux qui Tuent Wise mans blues Leave it all behind
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| Nouvelle porte ouverte sur l'âme de Perry Blake, "Still life" est une oeuvre qui marque, difficilement classable tant l'univers musical de l'homme est vaste. Le trip-hop exposé du premier album n'est plus qu'un filigrane, il sert de base aux sentiments profonds qui irradient chaque note, chaque silence. Chaque mot chanté surtout : la voix de Perry Blake n'est qu'un intense et fébrile messager d'émotion. Elle est fragile, intense, douce, elle déboussole presque, par sa profondeur émotionnelle. Filet d'âme échappé, elle métamorphose les sons qu'elle rencontre, et au coeur des passages les plus sombres qu'elle traverse, allume une flamme qui maintient la vie et la guide. "Wise mans blues": un dépouillement absolu, presque le vide, deux trois notes égrénées et la voix-murmure qui noue les tripes, un spleen qui s'infiltre profondément dans la conscience. C'est la dernière chanson de l'album. C'est aussi la première. "Still life" ne se range pas après écoute, mais se revit, encore et encore, pour retrouver les orgues et les cordes, les guitares tendres, la basse, les rythmes envoûtants, les enchaînements, les sons... Il y a trop de recoins, trop d'espace, trop de secrets à révéler dans cette musique pour sombrer dans une quelconque lassitude. Chaque écoute est une nouvelle découverte, et surtout, une déambulation contemplative dans la conscience d'un homme, dont l'esprit semble en perpétuelle ascension. |
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