| | | par Fer Fre le 28/01/2003
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| Incroyable, la soudaine popularité dont a bénéficié le groupe de Nicolas Leroux, tête pensante dOverhead. Les médias les plus sérieux se sont unanimement alliés pour brosser dans le sens du poil ce combo ambitieux, extirpant le plus lancinant du jazz pour le passer au prisme dune esthétique rock. De la belle ouvrage, aussi bien diffusable entre les murs dun loft luxueux, au sein de lhabitacle dune berline allemande que dans un mauvais piano-bar se la pétant chic. Overhead, cest un peu le paradis à la portée de toutes les bourses, la part déternité en vente libre. "Silent witness", opus à écouter en regardant la mer ou en se noyant dans son verre de Martini, fait songer à un langoureux monstre marin, mammifère émergeant à la surface du monde après son séjour dans les abysses pour émerveiller de ses complaintes romantiques. Ravissant
jusquà la lassitude. Car, écouté à haute dose, ce même disque peut réveiller des envies de chasse à la baleine, juste histoire de dégommer cette bestiole trop sûre de sa force. Voire de ne pas lécouter du tout, la beauté à létat pur étant uniformément plate et difficile à digérer. |
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