| | | par Francois Branchon le 14/11/2003
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| Nicole Croisille est l'exemple type d'une artiste qui aurait pu avoir une carrière intéressante, voire grande, tant la qualité vocale, le goût pour le jazz et un certain talent de musicienne constituaient de bons atouts. Mais, pour des raisons qu'on ignore (mauvaise perception de la ligne à suivre ? mauvais choix de chansons ? attrait des lumières ?), elle s'est engagé sur le chemin d'une variété facile pour laquelle elle n'était à l'évidence pas moulée, et faute de Broadway, Croisille a dû se contenter du plateau des Carpentier. De ce parcours entre deux chaises, il ne reste aujourd'hui rien de marquant, et cela est finalement regrettable, car à ses débuts, comme sur ce 25cm de 1961, elle pouvait prétendre à un statut de Nougaro à talons, sonnait très américaine et interprétait des chansons assez enlevées, par exemple une adaptation très swing du "Halleluya i love her so" de Ray Charles ("Dieu merci il m'aime aussi"), celle de "African waltz" ("Ca tourne rond"), "Un peu plus de chansons" ou sa version de "Nous les amoureux", slow avec lequel Jean-Claude Pascal gagna l'Eurovision cette année-là. |
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