| | | par Francois Branchon le 17/02/2000
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| Après la dégringolade Indochine (cela devient difficile de jouer au boys band à quarante ans!) et le coup dur qui frappa le groupe (r.i.p. Stéphane), Nicola propose une collection de reprises enregistrées voici près de dix ans et restées anecdotiques. A vrai dire, on en entrevoit aisément la raison : elles font peine à entendre. Nikola Sirkis, qu'on reconnaissait en harmonie avec les sautillantes compositions de jeunesse d'Indochine, réussit le tour de force pas banal de faire sonner David Sylvian ("Waterfront") comme Tears For Fears ("Mad world") et Elli & Jacno ("Anne cherchait l'amour") comme Bruce Springsteen. Il atteint le sacrilège en s'attaquant aux Rolling Stones (total massacre de "Play with fire", une des plus belles miniatures que Jagger et Richards aient signée). Des versions françaises de Patti Smith ("Jusqu'au bout du monde"), des Talking Heads ("Le seigneur des toits") et du Week-End des frères Moxham ("Alice dans la lune") n'ont d'intérêt que d'épargner à l'auditeur un grotesque accent anglais. Tous les morceaux sont passés sous une toise unique, et seuls les arrangements, sonnant très années soixante-dix léchés (sous influence Roxy Music période "Avalon") sont parfois agréables. Ils sont l'uvre de Edith Fambuena et des Valentins, qui à l'époque devaient chercher une reconnaissance, obtenue ensuite, puis vite mise à bas depuis par un acoquinage avec Etienne Daho. |
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