| | | par Francois Branchon le 04/10/1999
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| Lassé d'un public underground focalisé sur ses deux premiers groupes, The Boy Next Door et Birthday Party, Nick Cave savoure pleinement en 1987 sa consécration publique grâce à Wim Wenders qui lui donne une place centrale dans la bande son des "Ailes du désir". Comment en effet dissocier le petit cirque berlinois du film de "The carny" qui l'accompagne ? Le bel australien va y gagner ses galons d'artiste et contribuer grandement à la magie du film. Coïncidence, son neuvième album studio "Murder ballads" est conçu comme la bande-son d'un film imaginaire de douze histoires de meurtriers, à priori guère engageantes, mais qui telles les bonnes séries des contes de la crypte, atteignent leur pleine saveur prises au second degré. Derrière un ton parfois apocalyptique qui rappelle les meilleurs moments de "Your funeral... my trial", le grand Nick avec autour de lui les acolytes habituels de sa galaxie (Blixa Bargeld, Mick Harvey et Roland S. Howard), semble s'être beaucoup amusé à varier les plaisirs. Quelques duos viennent pimenter le scénario dont "Where the wild roses grow" avec Kylie Minogue et le très réussi "Henry Lee" avec P.J. Harvey. Quant aux quinze minutes de la suite "O'Malley's bar", elles laissent imaginer avec envie une adaptation de Jim Jarmush jouée par Tom Waits. Clin d'il ultime : l'histoire se termine "à l'américaine" (version Hollywood) par la reprise happy end frôlant la comptine de "Death is not the end" de Bob Dylan. |
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