Quand le krautrock allemand s'inspire en les transcendant des vagues psychédéliques américaines et anglaises 70's (Amon Düül 2, Ash Ra Tempel, Popol Vuh, Guru Guru, Westrupp & Witthüser...) ou expérimentales (Can) on applaudit car on a beaucoup plané avec eux. Mais il y eu aussi le pire, quand le virus du rock anglais progressif a proliféré sur l'Europe et que les Allemands n'ont pas été en reste pour le dupliquer. Nektar fut un des fleurons de cette vague teutonne du pire, s'appliquant à produire une
musique ampoulée, prétentieuse et creuse à force de redondances. Il y eut même une école, un nid, au creux du label Bellaphon, très grosse
structure généraliste de Francfort qui voulut prendre le train (du succès) du krautrock en marche
en imitant les petits labels spécialisés Brain ou Ohr et en signant à tour de bras (Epsilon, Frame, Jeremy B, Jeronimo, Marz, Message, Pell Mell, Wyoming et... Nektar).
Nektar vit encore, ce nouvel album en atteste. Ce sera sans nous.