| | | par Francois Branchon le 18/12/1999
| Morceaux qui Tuent River Amazing grace
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| Quel musicien peut se targuer de mener de front son entrée en sixième et l'enregistrement d'un album avec Gary Mallaber, Money Mark, Ivan Neville et Jim Keltner ? Réponse : Nawfel Hermi, un parisien de treize ans ! Ce premier album ne comporte quasiment que des reprises (Sly Stone, Jimi Hendrix, Aretha Franklin, Booker T. Jones, Stephen Stills...). S'il est à l'aise sur pratiquement tous les styles abordés, pas troublé pour un sou de côtoyer de telles pointures et pas trop tenté par les démonstrations techniques typiques des petits "singes savants" de son espèce, Nawfel manque cependant de profondeur : ainsi ce "May this be love" d'Hendrix sautillant, ce "Go back home" de Stephen Stills banalisé, vampirisé par le bavardage et amputé de toute la force du solo originel d'Eric Clapton ou ce "Big bird" de Booker T. surchargé (un comble quand on connaît le sens de l'abstraction de Steve Cropper sur l'original). Sur les seuls morceaux lents, il est en revanche plus convaincant : un fort joli doigté sur "Dream on" de Barry Goldberg ou un mimétisme impressionnant avec Carlos Santana sur "Why can't we live together" de Timmy Thomas (même phrasé, mêmes glissades, même son). L'album voit alterner deux chanteurs, Ivan Neville (dépositaire de la qualité familiale) et une certaine Melanie Herrold qui s'est trompée d'adresse, se croyant au sein d'un combo de metal ! Un album sans grande personnalité, mais le bonhomme est encore petit et humainement attachant, apparemment plus préoccupé de plaisir que de gloire. |
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