| | | par Frédéric Joussemet le 29/12/2000
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| Pour son premier album, le groupe toulousain Monk'O Marok offre un melting-pot culturel assez impressionnant. Les morceaux intègrent de multiples influences, orientales, africaines, d'Europe Centrale... La formule est un vrai cocktail détonnant d'eau et de feu, entre la puissance balkanique et la sensualité orientale. Pourtant, l'entreprise est rude, car le rapprochement d'éléments si distincts est dangereux. Le trio musical (basse / soprano et clarinette basse / batterie et percussions) aidé par la voix mouvante d'Alima Hamel joue sur plusieurs fronts. Le problème est qu'au lieu de se combiner pour se compléter et s'enrichir mutuellement, toutes ces influences restent monolithiques, et leur mélange souvent stérile. Il manque un petit quelque chose, une saveur qui fait défaut : la surprise ! Les thèmes et les soli de Laurent Rochel sont très beaux (les deux vents qu'il pratique sont expressifs à souhait), certains assauts de la basse font mouche et les ambiances percussives et vocales sont bien faites, mais l'ensemble demeure souvent vain, froid. Mais ce genre de mayonnaise peut-il prendre dans un studio ? Pour ce genre de pathologie il existe un excellent remède : la scène ! Cette scène d'où vient d'ailleurs le groupe, où ses influences free peuvent s'extérioriser sans filet, pour donner vie à une musique colorée qui ne demande visiblement que ça ! |
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