| | | par Frédéric Joussemet le 24/01/2000
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| Si Mike Olfield était effectivement Dieu comme il a l'air de le penser, les anges seraient des cylindres creux. Vingt-sept ans après son fameux "The tubular bells" qui servit par la suite de bande originale à "L'exorciste" et de compte en banque de rentier à un petit label s'installant sous le nom Virgin, Miky sort "The millenium bell", "une célébration musicale de ces 2000 dernières années à travers onze morceaux fascinants" dixit l'auteur-créateur du ciel et de la terre. Conformément à ses habitudes, il joue tous les instruments, c'est-à-dire beaucoup de synthétiseurs et quelques guitares. Les interventions extérieures sont des churs, à consonances classiques, gospels ou ethniques, et le London Session Orchestra qui finissent d'asseoir la mégalomanie ambiante. Le rock planant distillé ici reprend tous les bons plans du style, une bonne réverb faisant souvent l'affaire pour aplanir un son ayant trop de caractère. Nappes synthétiques, arpèges moites, churs et violons dégoulinants distillent le reste de cette mixture assommante tellement elle manque de consistance. De temps en temps surgit un beat techno (le morceau titre est co-arrangé par Dj Pippi !?!) ou un rythme trip hop, pour confirmer que rien n'a changé mais qu'on écoute les radios de jeunes. Le must de cet album est la reprise du thème original de "The tubular bells". Pour ne pas se pomper sombrement, Mike Olfield a dû changer trois ou quatre notes : méconnaissable, enfin, sauf si on a déjà entendu furtivement le thème original ! Mieux vaut se replonger dans "The tubular bells" ou "Ommadawn", qui demeurent moins insipides malgré les années qui passent. |
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