Showtime

Mick Ronson

par Francois Branchon le 15/08/2001

Note: 5.0    

Mick Ronson est une des rares gloires des seventies (sideman-aiguillon de Bowie) à avoir géré sans trop de dommages "la vie d'après", échappant aux citernes d'alcool, containers de poudre Ajax et animations de croisières. C'est lui qui à la fin de sa vie (il est mort en 1993) a fait passer Morrissey de la croonerie au rockab stylé (producteur de l'album "Your arsenal") et lancé Suede (pas forcément glorieux). Mais, comme beaucoup de sidemen grandis à l'ombre tutélaire d'un maître (Ronson est partie prenante de la grande période Bowie - "The man who sold the world", "Ziggy", "Hunky dory", "Alladin sane" - et maître d'oeuvre avec lui du "Transformer" de Lou Reed), une fois livré à lui-même, il n'a pu masquer une créativité plutôt ténue. Cet album compile des concerts de 1976 à 1989, époque où Mick Ronson voulait relancer Mott The Hoople (le groupe de Ian - j'ai écrit un bon morceau dans ma vie - Hunter). Un rock hard mélodique assez passe-partout, prétexte à moulinets de Gibson Les Paul et gros beaks de batterie, pas toujours chanté juste et qui n'évite le bavardage qu'en quelques occasions, la belle ballade "Hard life", le reprise curieuse de "FBI" des Shadows, celle, en rock'n'roll saignant, Santiags sur le piano de "White light, white heat" du Velvet Underground (un exorcisme ?) et les neuf minutes de "Slaughter on 10th Ave" (pièce maîtresse de son premier album éponyme de 1974).