| | | par Igor Wagner le 13/01/2001
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| L'apogée commerciale des Doobie Brothers, des californiens qui aimaient la cigarette qui fait rire au point d'en tirer leur nom, remonte à la fin des années 70, lorsque le chanteur Michael McDonald, belle voix de soul blanche, arrivé en 1976, les emmène vers les sommets du rock mainstream avec les hits "Takin' it to the streets" et "What a fool believes", plongeant malheureusement aux oubliettes le country-rock ensoleillé des débuts, celui des jouissifs "Jesus is just allright" ou "Listen to the music". Michael McDonald a depuis quitté le groupe et sort aujourd'hui cette compilation humblement intitulée "The voice". Physique californien, barbe et brushing cool (le look Kenny Loggins des soap-tv, costard blanc et col pelle à tarte), McDonald possède indéniablement la voix pour installer une atmosphère feutrée et dense. Le best of remonte aux années Doobies (avec les inévitables "Takin' it to the streets", "You belong to me" et "What a fool believes"), enchaînant avec les duos (Patti Labelle, James Ingram, Aretha Franklin..) et incluant deux inédits, "Higher ground" et "Tell it like it is". Mais ce soft-rock fm léché et prévisible, à l'atmosphère d'ersatz de Steely Dan, est un cul-de-sac, dont la seule finalité est l'expression d'une voix, certes belle, mais qui n'a pas autre chose à faire passer que son timbre. Je me suis endormi avant la fin. |
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